En bref
- La plupart des couvertures d’assurances que vous aviez comme salarié continuent quand vous êtes au chômage
- Le risque maladie est couvert pour une période de 30 jours
- Vous ne faites plus d’épargne pour la retraite dans le 2e pilier
Les questions à se poser
- Quelles seront les prestations en cas de maladie, de grossesse, d’accident et de décès ?
- Comment puis-je compléter les lacunes de couvertures ?
- En ai-je les moyens ?
Comment suis-je assuré en étant au chômage ?
Vous êtes maintenant au chômage …
… cela ne signifie pas pour autant que vous perdiez les couvertures des assurances sociales et professionnelles que vous aviez en tant que salarié.
Elles sont ajustées à votre nouvelle situation avec pourtant quelques lacunes qu’il faut connaître. Les prestations de l’AVS et de l’AI, elles, restent inchangées.
L’assurance accidents (LAA)
Vous êtes affilié à la SUVA qui a reçu mandat d’assurer les chômeurs.
Accidents non professionnels : Vous continuez d’être couvert et ceci dès le premier jour y compris pendant le délai d’attente et les jours de suspension.
Accidents professionnels : Si durant votre délai-cadre de chômage, vous êtes en gain intermédiaire ou au bénéfice d’une allocation de formation, la prime est payée par l’employeur. En cas de stage ou d’emploi temporaire fédéral, c’est l’assurance-chômage qui paie les cotisations et elles ne seront pas déduites des indemnités. Donc pas de problème en cas d’accident !
La prévoyance professionnelle (2e pilier)
Prestations de risques uniquement
Après le délai d’attente, vous êtes obligatoirement assuré contre les risques de décès et d’invalidité auprès de l’Institution supplétive. Attention : il n’y a plus d’épargne pour la retraite !
Placer votre libre passage
De ce fait, votre éventuel libre passage représentant vos avoirs de vieillesse (ou épargne) déjà accumulés ne pourra pas être transféré à l’Institution supplétive. Vous devrez décider de son placement : compte ou police de libre passage.
Salaire journalier assuré
En assurance chômage, on parle uniquement de salaire journalier que l’assuré réalise par sa seule indemnité journalière. Seule la part de son indemnité qui se situe entre 81.20 et 324.80 sera assuré en LPP (au 1.1.2016). Cela signifie que si votre indemnité est inférieure à ce montant vous ne serez pas assuré en LPP. Vous payerez la moitié des cotisations et l’assurance chômage l’autre moitié.
Qu’arrive-t-il aux indemnités en cas de maladie ou de grossesse ?
Les indemnités de chômage continueront à vous être versées durant 30 jours civils au plus par événement. Toutefois ce droit n’excédera pas 44 indemnités journalières par période d’indemnisation. Ensuite, tant que durera votre maladie, vous serez considéré comme inapte au placement et n’aurez plus droit aux prestations de l’assurance-chômage.
Le problème de la maladie
Être au chômage implique une baisse importante de son revenu antérieur de salarié. Devenir malade ou avoir un enfant implique un arrêt des indemnités de chômage donc une perte totale du revenu.
Ce que vous pouvez faire
Conclure une assurance d’indemnités journalières en cas de maladie selon la LAMAL (assurance maladie) auprès de votre caisse maladie. Vous pouvez aussi vous adresser à l’assureur de votre ancienne entreprise qui prenait en charge la perte de gain en cas de maladie et demander le libre passage dans un délai de 90 jours sous la forme d’une assurance individuelle. Il a l’obligation de vous prendre sans examen de santé … mais attention aux primes souvent exorbitantes.
Autre solution : faire une assurance de rente en cas d’incapacité de gain maladie avec un délai d’attente le plus court possible (3 mois). Attention : certaines compagnies mettent des restrictions aux chômeurs sur le montant de la rente et le délai d’attente !