En bref
- Quand on est salarié, il y a la prévoyance invalidité prévue par l’employeur
- Le risque maladie est généralement mal couvert
- Mais quand on est en formation ou indépendant, il n’y a que l’AI et ce n’est souvent pas suffisant
Les questions à se poser
- Connaissez-vous exactement ce que vous toucherez en cas d’incapacité de gain ou d’invalidité ?
- Ne faudrait-il pas apporter un supplément sous forme d’une rente d’invalidité ?
Garantir un revenu quoiqu’il arrive
Lorsque l’on réside en Suisse, on peut n’avoir aucun revenu lucratif ou être indépendant, mais en cas d’invalidité maladie ou accident on touchera uniquement la rente d’invalidité de l’AI après généralement 1 à 2 ans. Mais sera-ce suffisant ? Lorsque l’on est salarié, il y a encore le 2e pilier qui s’ajoute avec une rente d’invalidité, mais qu’en est-il des deux premières années ? Voyons cela de plus près, quelques surprises nous attendent.
L’étudiant
Une jeune prépare son avenir et étudie parfois de longues années. Il peut avoir quelques boulots ponctuels par-ci par-là. En cas d’invalidité maladie ou accident, seul l’AI va intervenir et la rente sera immanquablement faible. Il devra s’en contenter sa vie durant. Son besoin est donc grand d’ajouter une couche supplémentaire pour garantir un revenu vivable. Une rente en cas d’invalidité de CHF 1’000.- à 2’000.- par mois est possible dans le cadre d’un 3e pilier libre ouvert aux personnes sans revenus lucratifs.
L’indépendant
Il est bien agréable de payer peu de cotisations (AVS et AI) lorsque l’on est indépendant. Peu de charges et la liberté. Le top … sauf quand la maladie ou un accident vient entamer votre capacité de travailler. Si vous n’avez rien prévu de plus, la lacune de revenu sera abyssale. Même si ce n’est pas obligatoire, il est nécessaire d’ajouter des contrats d’assurance avec diverses couvertures. Pour le risque invalidité, cela passe généralement par la mise en place d’une assurance de perte de gain maladie et accident spéciale pour indépendant pour les deux premières années et une rente d’invalidité dans le cadre d’un 3e pilier lié dès la 3e année. C’est le minimum « syndical » … oups cela m’a échappé 🙂
Le salarié
Généralement tout est bien prévu, une rente AI et une rente du 2e pilier. Mais êtes-vous affilié au 2e pilier ? Si votre salaire est inférieur au seuil d’affiliation parce que vous travaillez à temps partiel ou cumulez deux temps partiels sans être affilié ni d’un côté ni de l’autre au 2e pilier, alors la lacune va être sévère.
Enfin, l’employeur n’a pas l’obligation de mettre en place une perte de gain maladie pour les deux premières années. Il doit verser le salaire en cas de maladie durant quelques semaines et ensuite tout s’arrête. Généralement, l’employeur a fait le nécessaire. Mais il est préférable de vérifier.
Il peut alors être opportun de mettre en place une rente d’invalidité dès le 90e ou 180e jours s’il n’y a pas de perte de gain ou dès la 3e année avec une perte de gain. On peut le faire dans le cadre d’un 3e pilier lié puisque qu’il y a une activité lucrative.
La pratique de certaines compagnies
L’invalidité maladie est une couverture « patate chaude ». Les compagnies ne se précipitent pas sur vous pour vous en placer une. Certaines ont cette couverture en tarif secondaire. Cela signifie que vous ne pourrez pas conclure uniquement une rente d’invalidité, mais vous devrez prendre le package complet avec capital décès, voire avec épargne. Il faudra peut-être chercher un peu.
Possible en 3e pilier lié et libre
Ces assurances peuvent être conclues dans le cadre du 3e pilier libre (3b) ou 3e pilier lié (3a) avec avantages fiscaux.